Adrian Figueras, Chartrain médaillé olympique, nous raconte son épopée !
Pour notre pivot, tous les matchs sont compliqués dans une compétition de ce niveau : « Dès la phase de poules, tu sens que les équipes veulent atteindre les matchs à élimination directe. La preuve, nous n'avons gagné que 3 matchs sur 5, et les scores étaient très serrés. »
Les confrontations deviennent encore plus difficiles, à l'image du quart de finale contre l'Égypte d’Omar Yahia, joueur du PSG Handball : « Contre l'Égypte, nous avons souffert. Nous avons été derrière pendant presque toute la partie, mais dans le money time, nous avons su égaliser. Durant la prolongation, nous avons réussi à être plus attentifs aux détails qui font la différence dans ce genre de match, et c'est ce qui nous a permis de nous qualifier pour la demi-finale. »
Et parlons de cette demi-finale ! Les Espagnols retrouvent les Allemands, qui les avaient battus en phase de poules, pour un match endiablé : « Je pense que l'Allemagne a produit le meilleur handball des JO avec le Danemark. C'était le match le plus frustrant pour nous, mais ils méritent leur place en finale. Ils ont su être efficaces en fin de match, là où nous avons échoué à 6 mètres. »
Pour le match pour la médaille de bronze, ironie du sort, Adri affronte Nik Henigman, le néo-Chartrain qui renforcera l'équipe pour la saison 2024-2025. Il raconte : « Le match pour le bronze est un peu spécial, car nous avons partagé beaucoup de moments avec la Slovénie, et particulièrement avec Nik. Nous étions ensemble depuis le début au village olympique, il y avait une très bonne ambiance entre les équipes, et nous avons partagé des moments sympas en salle de musculation ou dans le village. Le match contre la Slovénie (pour la 3ème place) a été le plus dur pour moi, car tu luttes pour partir avec une médaille ou non, contrairement à la finale. »
" Le match contre la Slovénie (pour la 3ème place) a été le plus dur pour moi, car tu luttes pour partir avec une médaille ou non, contrairement à la finale."
Pour les phases à élimination directe, le handball a été délocalisé à Lille, au stade Pierre-Mauroy, dont la capacité permet d'accueillir plusieurs milliers de supporters. Même si cet aspect est positif, Adrian n'a pas retrouvé le même esprit qu'à Paris : « L'esprit olympique à Lille était différent. Même si nous avions un petit village olympique, il n'y avait que des handballeurs, nous n'avions plus toute cette diversité et cet engouement. Cela ressemblait plus à l'ambiance d'un championnat du monde. »
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À la question de savoir laquelle de ses médailles a le plus de saveur entre celle de Tokyo et celle de Paris, il est impossible pour lui de choisir. Il justifie : « Le bonheur est le même, mais la saveur est différente. Celle de Tokyo est particulière, car c'était la première que je gagnais. Mais avoir une deuxième médaille, en France, c'est un rêve que j'avais dans ma carrière, d'autant plus que nous avons pu la célébrer avec les fans, contrairement à Tokyo où le Covid nous en avait empêchés. »
Étant plus proche de la fin de sa carrière que du début avec la sélection, nous avons demandé à Adri s'il envisageait de prendre sa retraite internationale, même s'il se sent encore en forme : « Je suis très reconnaissant d'avoir pu participer à autant de compétitions européennes, mondiales et aux JO avec mon pays, car c'est la compétition la plus prestigieuse. Je ne sais pas si c'était la dernière. Je me sens très bien à Chartres et avec la Roja. On verra par la suite, car j'ai toujours soif de succès. »
Le C'Chartres Métropole Handball félicite une nouvelle fois son athlète pour cette belle récompense !